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LES « COLLABOS » |
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Entre 1940 et 1944, les partis et mouvements collaborationnistes,
seules formations politiques autorisées par l'occupant allemand, ont une
activité groupusculaire en Deux-Sèvres. En fait, il faut attendre l'année
1942 pour les voir s'organiser et se structurer. Leur action connaît un
certain développement jusqu'en 1944. Mais elle ne concerne qu'une infime
minorité de la population. En effet, une enquête réalisée à |
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Le
Parti populaire français (PPF) Sans doute les plus actifs, les partisans de Doriot se comptent
au nombre de 44 en mai 1943. On estime à 85 leur nombre total sur la durée de
la guerre. Ils sont surtout présents à Niort, à Thénezay, à Melle et à
Thouars, mais on note aussi quelques éléments dans les campagnes. Le P. P. F. inaugure sa permanence niortaise, située sur la
place de |
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Le
Rassemblement national populaire (RNP) Les émules locaux de Marcel Déat se manifestent à partir de
juin 1942, date à laquelle est ouverte à Niort une permanence. Au nombre de
35 en mai 1943, ils sont surtout Niortais. Le R.N.P. recrute essentiellement
chez les commerçants et les artisans, dans le monde des inactifs et chez les
cadres. Il n'influence guère le monde ouvrier ni celui des employés. Comme le
P.P.F., le R.N.P. commence à se manifester en Deux-Sèvres seulement à compter
de la mi-1942. Comme lui, il s'attache surtout à des actions de propagande,
en particulier dans les cinémas des villes. Des films de propagande
ouvertement nazis comme « Le jeune hitlérien » ou nettement antisémites comme
« Le juif Süss » sont proposés à la population. A d'autres occasions, ce sont
des orateurs d'envergure nationale qui viennent défendre en Deux‑Sèvres
les thèses antigaullistes, antibolchéviques, antimaçonniques ou
antiparlementaristes du R.N.P. L'accent est nettement mis sur l'antisémitisme
au point que, en août 1942, des membres de ce groupuscule recouvrent les
plaques de la rue de |
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Le
Francisme Crédité de 18 adhérents à |
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Le groupe Collaboration Il compte six adhérents en Deux‑Sèvres. |
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Elle est d'essence quelque peu différente, puisque « à côté de l'action des partis qui
continuent leur oeuvre de propagande et de recrutement, en étroite
collaboration avec ceux‑ci, L'ouverture d'une permanence à Niort en juin 1942 sera suivie
d'une autre à Thouars en octobre de la même année. La propagande est axée sur
la lutte nécessaire contre le bolchevisme en Russie. Elle recourt souvent aux
combattants français revenus du front de l'Est où ils ont servi aux côtés des
troupes allemandes. Mais l'impact de ces réunions est très limité puisqu'à
plusieurs reprises les orateurs se plaignent de la « pénurie d'auditeurs
présents » pour reprendre le mot de l'un d'entre eux, cité par un rapport des
Renseignements généraux. De même, au plus fort de son recrutement, |
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© Michel Chaumet
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